« Je veux t’épouser, mais je veux mes propres enfants. Confie-le à ta mère. Nicolas nous gênera »

François avait toujours été un étudiant concentré, mais ce semestre s’avérait difficile, non pas à cause du programme, mais à cause de Caroline, la fille qui était assise devant lui dans son cours avancé de psychologie. Avec ses yeux verts vibrants et sa coupe de cheveux courte toujours changeante, elle était un tourbillon constant de mouvement, son énergie semblant sans limite.

Caroline n’était pas seulement physiquement agitée ; elle était intellectuellement curieuse, interrompant souvent le cours avec des questions perspicaces qui déstabilisaient même leur professeur. François admirait cela chez elle, même si cela perturbait son processus d’apprentissage. Au fil des semaines, il se trouvait plus intrigué par son esprit vif que gêné par ses interruptions.

Un jour, après le cours, François décida d’engager la conversation avec Caroline. Ils se dirigèrent vers le café du campus, discutant aisément de tout, de leur spécialisation à leur musique préférée. C’est au cours de cette conversation que Caroline mentionna son fils, Nicolas, un détail qui prit François complètement au dépourvu.

Nicolas avait quatre ans et Caroline l’élevait seule. Elle parlait de lui avec tant d’amour et de dévouement que François ne pouvait s’empêcher de l’admirer encore plus. Cependant, à mesure qu’ils continuaient à se voir, François réalisait que sortir avec quelqu’un ayant un enfant était plus compliqué qu’il ne l’avait anticipé.

La vie de Caroline tournait autour de Nicolas. Son emploi du temps était dicté par la garderie, les rendez-vous pédiatriques et les rendez-vous de jeu. François essayait de comprendre et appréciait même passer du temps avec Nicolas, mais il ne pouvait s’empêcher de se sentir comme un étranger dans leur petit duo.

Alors que leur relation s’approfondissait, François se trouvait à un carrefour. Il aimait Caroline, mais il voulait aussi une famille à lui, des enfants qui seraient biologiquement les siens. Il aborda le sujet un soir, suggérant que peut-être Caroline pourrait envisager d’avoir un autre enfant avec lui.

La réaction de Caroline n’était pas celle qu’il attendait. Elle était blessée et sentait que François insinuait que Nicolas n’était pas suffisant. La conversation se transforma rapidement en dispute, Caroline accusant François de ne pas accepter son fils comme le sien.

La tension entre eux s’intensifiait au fil des semaines. François était déchiré entre son amour pour Caroline et son désir d’avoir ses propres enfants. Caroline, d’autre part, sentait que François n’embrasserait jamais vraiment Nicolas comme son fils.

Leur amour, autrefois prometteur et plein d’excitation, était devenu une source de stress constant et de malentendus. Un soir frisquet, alors qu’ils marchaient dans le parc, le même parc où ils avaient marché d’innombrables fois auparavant, ils savaient tous les deux ce qui allait arriver. Avec le cœur lourd, ils décidèrent de se séparer, réalisant que l’amour seul n’était pas suffisant pour combler l’écart entre leurs désirs et leurs réalités.

François regarda Caroline s’éloigner, ses yeux verts brillant de larmes. Il savait qu’elle et Nicolas allaient lui manquer, mais il savait aussi que certaines différences étaient tout simplement trop vastes pour être surmontées.