« Après Avoir Rendu Visite à Ma Belle-Sœur, L’Insomnie a Pris le Dessus : La Jalousie et l’Indignation M’ont Empêché de Dormir »

Jacques avait toujours été un dormeur léger, mais après avoir rendu visite à sa belle-sœur, Noémie, son insomnie était devenue insupportable. Ce n’étaient pas seulement les nuits blanches qui le troublaient ; c’était la jalousie et l’indignation qui le tenaient éveillé.

Noémie vivait dans un quartier résidentiel pittoresque, sa maison un parfait mélange d’élégance moderne et de charme douillet. Jacques et sa femme, Charlotte, avaient été invités pour un week-end. Charlotte adorait sa sœur, et Jacques s’était toujours bien entendu avec Noémie. Mais cette visite était différente.

En arrivant dans l’allée de Noémie, Jacques ne pouvait s’empêcher de remarquer la pelouse impeccable, la voiture de luxe garée dans le garage et l’aura générale de succès qui émanait de la maison de Noémie. C’était un contraste frappant avec l’appartement modeste de Jacques et Charlotte en ville.

Le week-end fut rempli de rires, de repas délicieux et de longues conversations. Mais sous les sourires polis et les hochements de tête de Jacques, une tempête se préparait. Il ne pouvait se débarrasser du sentiment d’inadéquation que le succès de Noémie avait éveillé en lui. Chaque recoin de sa maison semblait se moquer de ses propres échecs.

La dernière nuit de leur visite, alors qu’ils étaient assis autour du foyer dans le jardin de Noémie, Jacques se retrouva seul avec elle. Charlotte était rentrée chercher des guimauves pour les s’mores. Noémie, sentant l’inquiétude de Jacques, lui demanda si tout allait bien.

Jacques hésita mais décida finalement de se confier. « Noémie, est-ce que tu te sens parfois comme si tu n’étais pas à la hauteur ? Comme si quoi que tu fasses, ce n’était jamais suffisant ? »

Noémie le regarda avec une véritable inquiétude. « Jacques, tout le monde ressent cela parfois. Mais il faut se rappeler que le succès ne se résume pas aux choses matérielles. C’est être heureux avec qui tu es et ce que tu as. »

Jacques hocha la tête, mais ses paroles ne le réconfortèrent guère. Le reste de la soirée passa dans un flou, et bientôt ils étaient sur la route du retour.

Cette nuit-là, alors que Jacques était allongé dans son lit à côté de Charlotte, il ne pouvait pas dormir. Son esprit rejouait chaque moment de leur visite, chaque mot que Noémie avait dit. Il ressentait une jalousie brûlante envers son succès et un profond sentiment d’échec en lui-même.

Les jours se transformèrent en semaines, et l’insomnie de Jacques s’aggrava. Il devint irritable et distant, s’en prenant à Charlotte pour des broutilles. Leur mariage autrefois heureux commença à se tendre sous le poids de ses sentiments non résolus.

Un soir, en rentrant du travail, Jacques se retrouva assis à côté d’un inconnu dans le bus. L’homme se présenta comme Raymond et engagea la conversation. Il y avait quelque chose dans la nature décontractée de Raymond qui mettait Jacques à l’aise.

Avant qu’il ne s’en rende compte, Jacques déversait son cœur à Raymond. Il parlait de sa jalousie envers Noémie, de ses sentiments d’inadéquation et de la façon dont cela affectait son mariage. Raymond écouta patiemment, hochant la tête en signe de compréhension.

« Jacques, » dit Raymond après une longue pause, « c’est normal de se sentir jaloux ou inadéquat parfois. Mais tu ne peux pas laisser ces sentiments contrôler ta vie. Tu dois parler à Charlotte de ce que tu ressens. Elle t’aime et comprendra. »

Jacques hocha la tête, ressentant une lueur d’espoir pour la première fois depuis des semaines. Il remercia Raymond et se promit qu’il parlerait à Charlotte ce soir-là.

Mais en rentrant chez lui, il trouva Charlotte assise sur le canapé avec des larmes aux yeux. Elle leva les yeux vers lui et dit : « Jacques, il faut qu’on parle. »

Alors qu’ils s’asseyaient ensemble, Jacques réalisa que ses sentiments non résolus avaient déjà causé plus de dégâts qu’il ne l’avait anticipé. Charlotte parla de combien il était devenu distant, comment elle avait l’impression de le perdre.

Jacques essaya d’expliquer ses sentiments, mais c’était trop tard. Le mal était fait. Leur mariage ne tenait plus qu’à un fil, et aucune discussion ne pouvait réparer ce qui était déjà brisé.

En fin de compte, la jalousie et l’indignation de Jacques lui avaient coûté bien plus que des nuits blanches. Elles lui avaient coûté son bonheur et l’amour de sa vie.