« La Jalousie Me Consume en Pensant aux Cadeaux de Mariage pour Ma Petite Sœur : Je Suis Heureuse pour Elle, Mais Je Ne Comprends Pas le Comportement de Mon Beau-Père »

Je m’appelle Ariane, et j’ai une petite sœur nommée Élise. En grandissant, notre dynamique familiale était compliquée mais aimante. Notre père biologique est parti quand j’avais seulement trois ans, laissant ma mère me élever seule. Quand j’avais cinq ans, elle a rencontré Jean, qui allait devenir mon beau-père. Jean était gentil et attentionné, et à l’âge de dix ans, je l’appelais « papa », complètement inconsciente qu’il n’était pas mon père biologique.

Quand j’ai eu douze ans, ma mère m’a assise et m’a dit la vérité sur Jean. Étonnamment, cela ne m’a pas dérangée. Je n’étais plus une petite fille, et Jean avait toujours été là pour moi. J’ai continué à le traiter de la même manière, et notre relation est restée forte.

Avançons jusqu’à aujourd’hui, et Élise va se marier. Elle a 24 ans, et son fiancé, Julien, est un gars formidable. Toute la famille est excitée à propos du mariage, mais à mesure que le grand jour approche, j’ai commencé à ressentir un sentiment de jalousie grandissant. Ce n’est pas que je ne suis pas heureuse pour Élise ; je l’aime profondément et je ne veux que le meilleur pour elle. Mais la façon dont Jean se comporte m’a laissée confuse et blessée.

Jean a toujours été soutenant envers nous deux, mais dernièrement, il semble qu’il en fasse beaucoup plus pour Élise. Il la couvre de cadeaux coûteux et propose de payer des parties extravagantes du mariage. Bien que je sois heureuse qu’Élise ait le mariage de ses rêves, je ne peux m’empêcher de ressentir une pointe de jalousie. Pourquoi Jean n’a-t-il jamais fait cela pour moi ? Quand je me suis mariée il y a deux ans, il était soutenant mais pas à ce point.

J’ai essayé d’ignorer ces sentiments, me disant que peut-être Jean avait plus de stabilité financière maintenant ou qu’il voulait simplement rendre le jour d’Élise spécial. Mais plus j’y pensais, plus cela me rongeait. Un soir, j’ai décidé de confronter Jean à ce sujet.

« Jean, » ai-je commencé hésitante, « j’ai besoin de te parler de quelque chose qui me dérange. »

Il a levé les yeux de son journal, l’inquiétude gravée sur son visage. « Qu’est-ce qu’il y a, Ariane ? »

« C’est à propos du mariage d’Élise, » ai-je dit en essayant de garder ma voix stable. « Je ne peux m’empêcher de remarquer que tu fais tout pour elle. Et bien que je sois heureuse pour elle, cela me fait me demander pourquoi tu n’as pas fait la même chose pour moi. »

Jean a soupiré profondément et a posé son journal. « Ariane, ce n’est pas que je ne voulais pas faire la même chose pour toi. Quand tu t’es mariée, nous étions dans une situation financière différente. Les choses ont changé maintenant. »

J’ai hoché la tête en essayant de comprendre. « Mais ce n’est pas seulement une question d’argent, Jean. J’ai l’impression que tu es plus investi dans son bonheur que tu ne l’étais dans le mien. »

Jean avait l’air peiné. « Ariane, ce n’est pas vrai. Je vous aime toutes les deux également. Peut-être que j’ai exagéré parce que je me sens coupable de ne pas avoir pu faire plus pour toi à l’époque. »

Ses mots avaient du sens, mais ils n’effaçaient pas complètement la douleur que je ressentais. À mesure que le jour du mariage approchait, mes sentiments de jalousie ne faisaient que grandir. Le jour du mariage, en regardant Jean accompagner Élise jusqu’à l’autel avec un sourire fier sur le visage, je ne pouvais m’empêcher de ressentir un profond sentiment de perte.

Après le mariage, je me suis éloignée de Jean et d’Élise. La jalousie et la douleur avaient créé une fissure qui semblait impossible à réparer. Tandis qu’Élise profitait de sa nouvelle vie avec Julien, je luttais avec mes sentiments d’inadéquation et de ressentiment.

Au final, ma relation avec Jean ne s’est jamais vraiment rétablie. La jalousie qui m’avait consumée avait laissé une cicatrice permanente sur notre lien. Et bien que j’aie essayé d’avancer dans ma vie, la douleur de me sentir en deuxième position persistait dans mon cœur.