« J’avais de Grands Projets pour le Week-end. Puis ma Belle-Mère a Appelé »

J’attendais ce week-end depuis des semaines. Après un mois épuisant au travail, j’avais enfin deux jours pour me détendre et recharger mes batteries. Mes plans étaient simples : une matinée paresseuse avec un bon livre, un brunch avec des amis, et un dimanche passé à regarder en boucle ma série télévisée préférée. Ça allait être parfait.

Mais ensuite, vendredi soir, mon téléphone a sonné. C’était ma belle-mère, Chantal. Chantal est une force de la nature—toujours débordante d’énergie et d’idées. C’est le genre de personne qui ne peut pas rester en place et qui croit que tout le monde devrait être aussi industrieux qu’elle.

« Bonjour, ma chère ! » a-t-elle gazouillé quand j’ai répondu. « Je pensais à toi et à Jean. Tu sais, ça fait un moment qu’on n’a pas fait un grand ménage chez vous. Que dirais-tu de nous y attaquer ce week-end ? »

Mon cœur s’est serré. J’ai jeté un coup d’œil à mon salon, qui avait certes besoin d’un peu de rangement, mais l’idée de passer mon précieux week-end à frotter et organiser était décourageante.

« Oh, Chantal, j’avais en fait quelques projets… » ai-je commencé, mais elle m’a coupée.

« N’importe quoi ! Ce sera amusant ! Nous allons tout rendre étincelant de propreté, et tu te sentiras tellement mieux après. Fais-moi confiance. »

J’ai essayé de protester à nouveau, mais elle était déjà en train de détailler son plan. Elle serait là dès samedi matin avec des produits de nettoyage et une liste détaillée. Il n’y avait pas moyen d’y échapper.

Le samedi matin est arrivé bien trop vite. À 8 heures précises, Chantal est arrivée à notre porte, armée de seaux, de serpillières et d’une panoplie de produits de nettoyage. Elle portait sa « tenue de nettoyage »—un vieux jean et un T-shirt sur lequel on pouvait lire « Maison Propre, Vie Heureuse ».

« Allons-y ! » a-t-elle annoncé joyeusement.

Jean, mon mari, avait opportunément prévu une sortie au golf avec ses amis, me laissant seule face au marathon de nettoyage avec sa mère. Je ne pouvais m’empêcher de ressentir une pointe de ressentiment en le regardant partir.

Chantal n’a pas perdu de temps pour assigner les tâches. J’étais en charge de la cuisine et des salles de bains tandis qu’elle s’occupait du salon et des chambres. En frottant les joints des carreaux de la salle de bains, je ne pouvais m’empêcher de penser au brunch que je manquais avec mes amis.

À midi, mon dos me faisait mal et mes mains étaient à vif à force de frotter. Chantal, quant à elle, semblait être dans son élément. Elle fredonnait joyeusement en dépoussiérant et en passant l’aspirateur, me donnant occasionnellement des conseils « utiles » sur la façon de nettoyer plus efficacement.

« Utilise du bicarbonate de soude pour ces taches tenaces », m’a-t-elle conseillé en me tendant une boîte du produit.

J’ai forcé un sourire et hoché la tête, bien que tout ce que je voulais faire était m’effondrer sur le canapé et ne plus jamais bouger.

La journée s’est éternisée. En fin d’après-midi, nous avions fait des progrès significatifs, mais il restait encore tant à faire. Chantal ne montrait aucun signe de ralentissement. Elle a insisté pour réorganiser le garde-manger et a même suggéré que nous nettoyions le garage.

« Peut-être une autre fois », ai-je dit faiblement, espérant qu’elle comprendrait l’allusion.

Mais Chantal était implacable. « Il n’y a pas de meilleur moment que maintenant ! » a-t-elle déclaré.

Quand Jean est revenu de sa sortie au golf, la maison était effectivement étincelante de propreté, mais j’étais complètement épuisée. Il est entré avec un grand sourire sur le visage.

« Waouh, vous avez fait un travail incroyable toutes les deux ! » s’est-il exclamé.

Je lui ai lancé un regard qui aurait pu faire fondre l’acier. Il a rapidement compris son erreur et a marmonné quelque chose à propos de nous emmener dîner pour nous remercier.

Alors que nous étions assis dans un restaurant ce soir-là, je ne pouvais m’empêcher de ressentir un sentiment de défaite. Mon week-end avait été détourné par une belle-mère trop zélée avec une passion pour le nettoyage. La pause relaxante dont j’avais désespérément besoin s’était transformée en marathon de corvées.

Tandis que Chantal parlait joyeusement de notre prochain projet de nettoyage, je pris mentalement note d’être plus assertive quant à mes projets à l’avenir. Mais pour l’instant, tout ce que je pouvais faire était sourire faiblement et acquiescer.