« Notre Fils a 30 Ans, a Sa Propre Famille, Mais Nous Demande Toujours de l’Argent : ‘C’est pour Violette,’ Dit-Il. Je Ne Sais Pas Quoi Faire. »
Mathieu et moi avons toujours essayé de donner à nos enfants la meilleure vie possible. Nous avons travaillé dur, économisé avec diligence et veillé à ce que notre fils, Éric, ne manque de rien. Des jouets les plus récents à la meilleure éducation, nous avons tout fourni. Mais maintenant, à 30 ans, Éric a sa propre famille et vient toujours nous demander de l’aide financière. Il dit toujours que c’est pour notre petite-fille, Violette, mais je commence à m’inquiéter de ce que cela signifie pour son avenir—et le nôtre.
Éric était un enfant brillant, toujours excellent à l’école et dans le sport. Nous étions si fiers quand il a été accepté dans une université prestigieuse avec une bourse. Il y a rencontré Jeanne, et ils sont rapidement devenus inséparables. Après l’obtention de leur diplôme, ils se sont mariés et ont bientôt accueilli la petite Violette dans le monde. Tout semblait se mettre en place.
Mais ensuite, les demandes d’argent ont commencé. Au début, c’était de petites sommes—50 € ici, 100 € là. « C’est pour les nouveaux vêtements de Violette, » disait Éric, ou « Nous en avons besoin pour sa garderie. » Mathieu et moi n’y pensions pas trop; après tout, nous voulions soutenir notre petite-fille de toutes les manières possibles.
Avec le temps, les demandes sont devenues plus importantes et plus fréquentes. Éric nous appelait en panique, disant qu’ils ne pouvaient pas payer le loyer ou qu’ils avaient besoin d’argent pour des factures médicales. Chaque fois, il nous assurait que c’était pour le bien-être de Violette. Nous avons puisé dans nos économies, avons même contracté un petit prêt pour les aider. Mais plus nous donnions, plus il semblait avoir besoin.
Un jour, j’ai décidé de rendre visite à Éric et Jeanne à l’improviste. Je voulais voir comment ils allaient vraiment et s’il y avait quelque chose de plus que nous pouvions faire pour les aider à se remettre sur pied. Quand je suis arrivée, j’ai été choquée par ce que j’ai vu. Leur appartement était rempli de gadgets coûteux et de vêtements de marque. Violette avait plus de jouets qu’elle ne pourrait jamais en jouer.
J’ai confronté Éric à ce sujet, et il a fondu en larmes. Il a admis qu’il avait perdu son emploi des mois auparavant mais ne nous l’avait pas dit parce qu’il ne voulait pas nous décevoir. Jeanne travaillait à temps partiel, mais ce n’était pas suffisant pour couvrir leur style de vie luxueux. Ils avaient utilisé notre argent pour maintenir les apparences tout en s’enfonçant de plus en plus dans la dette.
Mathieu et moi étions dévastés. Nous avions toujours enseigné à Éric la valeur du travail acharné et de la responsabilité financière, mais quelque part en cours de route, cette leçon avait été perdue. Nous avons réalisé qu’en le sauvant constamment, nous encouragions ses mauvais choix plutôt que de l’aider à en tirer des leçons.
Nous avons décidé d’avoir une conversation sérieuse avec Éric et Jeanne. Nous leur avons expliqué que nous ne pouvions plus continuer à les soutenir financièrement et qu’ils devaient prendre des décisions difficiles concernant leur style de vie. Nous leur avons proposé de les aider à créer un budget et à trouver des ressources pour la recherche d’emploi, mais nous avons clairement indiqué que le soutien financier devait cesser.
Éric était en colère au début, nous accusant de ne pas nous soucier du bien-être de Violette. Ce fut l’une des conversations les plus difficiles que nous ayons jamais eues. Mais nous savions que c’était nécessaire pour leur stabilité à long terme et pour notre propre tranquillité d’esprit.
Des mois se sont écoulés depuis cette conversation difficile. Éric et Jeanne ont fait quelques changements—ils ont réduit la taille de leur appartement et vendu certains de leurs articles de luxe. Éric a trouvé un emploi à temps partiel et cherche activement un travail à temps plein. Cela a été une lutte pour eux, et il y a des jours où je m’inquiète de la façon dont ils s’en sortent.
Mais je sais aussi que cet amour dur était nécessaire. Nous ne pouvons pas toujours être là pour les rattraper quand ils tombent. Ils doivent apprendre à se tenir debout sur leurs propres pieds, non seulement pour leur bien mais aussi pour celui de Violette.
En tant que parents, il est naturel de vouloir protéger nos enfants des difficultés. Mais parfois, la meilleure façon de les aider est de les laisser affronter leurs défis de front. C’est une leçon douloureuse, mais j’espère qu’elle mènera finalement Éric et Jeanne vers un avenir plus stable et autonome.