« Ils Dînent Dehors Pendant Que Je Paie l’Addition : Pourquoi J’ai Arrêté de Soutenir Mes Enfants Adultes »
Peut-être que je suis vieux jeu, mais je crois fermement que les parents ne devraient pas soutenir financièrement leurs enfants adultes, surtout lorsque ces enfants ont déjà fondé leur propre famille. Bien sûr, il y a des moments où l’aide est nécessaire—factures médicales imprévues, perte d’emploi ou autres urgences—mais pas lorsque les enfants gaspillent leur vie et dépensent de l’argent en choses futiles comme dîner au restaurant et faire la fête. Ma fille s’est mariée il y a deux ans. Elle a un bon travail, et son mari aussi. Pourtant, ils semblent penser qu’il est normal de venir me demander de l’aide financière chaque fois qu’ils dépensent trop.
Tout a commencé innocemment. Ma fille, Émilie, et son mari, Jacques, débutaient juste leur vie ensemble. Ils avaient besoin d’aide pour l’acompte de leur première maison. J’étais plus qu’heureuse de les aider ; après tout, quel parent ne voudrait pas voir son enfant réussir ? Mais bientôt, les demandes d’argent sont devenues plus fréquentes et moins justifiables.
D’abord, c’était quelques centaines d’euros ici et là pour des « dépenses imprévues ». Puis c’était mille euros pour des « vacances uniques » qu’ils ne pouvaient pas laisser passer. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est venue quand Émilie m’a demandé 500 euros pour couvrir leurs frais de restaurant du mois parce qu’ils avaient « un peu exagéré ».
J’étais furieuse. Là, je vivais avec un revenu fixe, en budgétant chaque centime, tandis que ma fille et son mari vivaient la belle vie et s’attendaient à ce que je paie l’addition. J’ai décidé que c’en était assez. J’ai dit à Émilie que je ne leur donnerais plus d’argent. S’ils voulaient dîner dehors et partir en vacances, ils devraient trouver comment le payer eux-mêmes.
Émilie ne l’a pas bien pris. Elle m’a accusée d’être égoïste et de ne pas comprendre les pressions de la vie moderne. Elle a dit que tous les parents de ses amis les aidaient financièrement et que j’étais déraisonnable. Mais j’ai tenu bon. Je lui ai dit qu’il était temps pour elle et Jacques de commencer à vivre selon leurs moyens.
Les conséquences ont été immédiates. Émilie a cessé de m’appeler aussi souvent, et quand elle le faisait, nos conversations étaient tendues. Elle a clairement fait savoir qu’elle se sentait trahie et abandonnée. Jacques m’a même appelé une fois pour essayer de me faire culpabiliser afin que je change d’avis, mais j’ai tenu bon.
Les mois ont passé, et la distance entre nous s’est creusée. Émilie et Jacques ont continué à avoir des problèmes financiers, mais au lieu de réduire leur train de vie, ils ont contracté des prêts et maximisé leurs cartes de crédit. Ils s’enfonçaient dans un trou plus profond, et il n’y avait rien que je puisse faire.
Un jour, j’ai reçu un appel d’Émilie. Elle était en larmes. Ils étaient sur le point de perdre leur maison parce qu’ils ne pouvaient pas suivre les paiements hypothécaires. Elle m’a suppliée de les aider, mais j’avais déjà pris ma décision. Je lui ai dit que bien que je l’aime profondément, je ne pouvais pas continuer à encourager leur comportement irresponsable.
Émilie m’a raccroché au nez, et nous n’avons pas parlé depuis. Cela fait plus d’un an maintenant, et le silence est assourdissant. Ma fille me manque terriblement, mais je sais que j’ai fait ce qu’il fallait. Parfois, l’amour dur est le seul moyen d’enseigner des leçons de vie importantes.
Je me demande souvent si Émilie comprendra un jour pourquoi j’ai fait ce que j’ai fait. Peut-être qu’un jour elle réalisera que mon refus de la soutenir financièrement n’était pas un acte de cruauté mais un acte d’amour. D’ici là, je continuerai à espérer qu’elle et Jacques trouvent un moyen de redresser leur vie.