« Quand Ma Belle-Mère a Appelé en Exigeant que Je Vienne Chercher Mon Enfant : J’ai Craint de Perdre Mon Sang-Froid »

Madeline avait toujours eu une relation tendue avec sa belle-mère, Nora. Depuis le moment où elle avait épousé Pierre, Nora avait été une source constante de stress. Nora était le genre de personne qui trouvait toujours quelque chose à critiquer, que ce soit la façon dont Madeline cuisinait, nettoyait ou même élevait ses enfants.

Quand Nora a trouvé un nouvel emploi, Madeline a ressenti un soulagement. Le travail occupait Nora, et elles n’avaient pas à se voir aussi souvent. Cependant, les appels téléphoniques ne s’arrêtaient jamais. Nora appelait presque tous les jours, trouvant de nouvelles raisons de se plaindre ou de critiquer. Madeline faisait de son mieux pour ignorer ces appels, se concentrant sur sa famille et son propre bien-être.

Un vendredi après-midi, Madeline était à la maison avec sa fille de deux ans, Léa. Pierre était au travail, et Madeline attendait avec impatience une soirée tranquille. Juste au moment où elle allait commencer à préparer le dîner, son téléphone a sonné. C’était Nora.

« Bonjour, Nora, » répondit Madeline, essayant de garder sa voix calme.

« Madeline, tu dois venir chercher Léa tout de suite, » exigea Nora sans aucune salutation.

Madeline fut prise de court. « Que veux-tu dire ? Léa est ici avec moi. »

« Non, elle n’est pas là. Elle est chez moi. Pierre l’a déposée ce matin, » insista Nora.

Madeline ressentit une vague de confusion et de panique. « Nora, je ne sais pas de quoi tu parles. Léa est avec moi toute la journée. »

Il y eut un moment de silence à l’autre bout du fil. Puis, la voix de Nora s’adoucit légèrement. « Oh, j’ai dû me tromper. Mais tu devrais quand même venir. J’ai besoin de te parler. »

Le cœur de Madeline se serra. Elle savait que c’était juste une autre tactique de Nora pour la faire venir et subir une nouvelle série de critiques. Mais elle savait aussi que si elle ne venait pas, Nora trouverait un moyen de rendre sa vie encore plus difficile.

« D’accord, j’arrive dans un moment, » dit Madeline, essayant de contenir sa frustration.

Elle raccrocha le téléphone et regarda Léa, qui jouait joyeusement avec ses jouets. « Allez, ma chérie. Nous allons chez Mamie. »

Le trajet jusqu’à la maison de Nora était rempli d’un sentiment d’appréhension. Madeline essayait de se préparer à ce que Nora avait en réserve pour elle. À leur arrivée, Nora les attendait à la porte, les bras croisés et un regard sévère sur le visage.

« Entrez, » dit-elle sèchement.

Madeline prit une profonde inspiration et suivit Nora dans le salon. Léa courut devant, excitée de voir sa grand-mère. Nora l’ignora et se concentra sur Madeline.

« Je ne sais pas ce que tu fais, mais ça ne marche pas, » commença Nora. « Léa n’est pas bien élevée. Elle est gâtée et indisciplinée. »

Madeline sentit son sang bouillir. Elle avait déjà entendu tout cela, mais aujourd’hui, c’était trop. « Nora, je fais de mon mieux. Léa est une enfant heureuse et en bonne santé. »

« Heureuse ? En bonne santé ? C’est une peste, Madeline. Et c’est de ta faute, » répliqua Nora.

Madeline serra les poings, essayant de garder son calme. « Je pense qu’il est temps pour nous de partir. »

Les yeux de Nora se plissèrent. « Tu fuis encore, n’est-ce pas ? Comme toujours. »

Madeline ne répondit pas. Elle prit Léa et se dirigea vers la porte. En sortant, elle pouvait entendre la voix de Nora derrière elle, toujours en train de critiquer, toujours en train de trouver des défauts.

Le trajet de retour fut silencieux. Madeline ressentait un mélange de colère et de tristesse. Elle savait que peu importe ce qu’elle faisait, Nora ne serait jamais satisfaite. Et elle craignait qu’un jour, elle perde son sang-froid et dise quelque chose qu’elle regretterait.

Alors qu’elle mettait Léa au lit ce soir-là, Madeline ne pouvait pas se débarrasser de ce sentiment d’appréhension. Elle savait que ce n’était pas fini. Nora continuerait à trouver des moyens de critiquer et de contrôler, et Madeline devrait trouver un moyen de faire face. Mais pour l’instant, tout ce qu’elle pouvait faire, c’était tenir sa fille près d’elle et espérer un avenir meilleur.